En 1991, fraîchement diplômé, Huard fait partie de la tournée des Découvertes Juste pour rire, qui sillonne le Québec. Une expérience scénique importante, qui lui permet d’être vu aux quatre coins de la province, lors d’une centaine de représentations. Toujours cette même année, il est choisi comme Découverte de l’année au Festival Juste pour rire. Sa carrière d’humoriste bien lancée, il devient également scripteur pour l’émission Métropolis, à la Société Radio-Canada.

Après avoir tâté le pouls de son humour en Europe, Patrick Huard décroche son premier rôle dans un téléroman. On le voit interpréter Jean-Michel Beaulieu dans Là tu parles, d’André Dubois. Toujours en 1993, il fait les premières parties des spectacles de l’humoriste Michel Courtemanche à travers tout le Québec.

La réaction du public à son endroit est très favorable. Il n’en faut pas plus pour décider Patrick Huard à écrire son premier one-man-show. En 1994, il le présente pour la première fois au Vieux Clocher de Magog, en Estrie. C’est un triomphe. Le succès sera tout aussi important lorsqu’il présentera ce spectacle au Théâtre Saint-Denis 2 de Montréal, au Grand Théâtre de Québec, ou au Festival Juste pour rire.

En 1995, c’est la consécration. Alors qu’il anime le Gala de l’ADISQ, Patrick Huard se mérite les Félix du Spectacle d’humour de l’année et celui du Scripteur de spectacles de l’année. Il méritera, quelques mois plus tard, un billet triple platine de l’ADISQ pour les 300 000 billets vendus pour son premier one-man-show.

C’est en 1996 que Patrick Huard goûtera au cinéma pour la première fois. Une nouvelle occupation qui le tiendra loin de la scène pendant plusieurs années. Il jouera le rôle d’un homosexuel aux côtés de Roy Dupuis, dans la comédie J’en suis, de Claude Fournier. Le film connaît beaucoup de succès, et Huard relève le défi de l’acting.

L’année suivante, Huard retrouve Louis Saïa dans ce qui deviendra l’un des plus grands succès populaires de l’histoire du cinéma québécois, Les Boys. Le film, mettant en vedette une distribution imposante, raconte l’histoire de gars jouant au hockey dans une ligue de garage. La comédie engrangera des revenus de plus de 6 millions de dollars. Un tel succès, et le filon duquel il est tiré, obligent Saïa à récidiver en 1998 avec Les Boys 2. Encore là, les spectateurs sont au rendez-vous, et le film récolte plus de 5,6 millions$ au box-office. Cette même année, en plus du cinéma, Patrick Huard fait ses débuts, plutôt modestes, à la radio sur les ondes de CIEL FM. Par la suite, il enchaîne d’autres succès cinématographiques, notamment La vie après l’amour (1999) et Les Boys 3 (2000).

En 2000, il crée Face à Face. Un spectacle pour lequel il obtiendra 5 nominations au Gala des Olivier.

Malgré un horaire chargé, conciliant spectacles et films, Patrick Huard est un travailleur infatigable. On le voit au cinéma dans Comment ma mère accoucha de moi lors de sa ménopause (2001), Maman Last Call (2003), Nez rouge (2003), Sur le seuil (2003) et Monica la Mitraille (2004) et Les Boys 4 (2005). Il remonte sur les planches dans le cadre du Festival Juste pour rire et renoue avec le monde l’humour.

Source : Juste pour rire